Bio
Je détiens une maîtrise en architecture (UdeM) et suis architecte depuis 2021. En plus de pratiquer l’architecture au sein de la firme Rayside Labossière depuis 2019, je travaille sur des projets artistiques et de recherche-création en architecture.
Démarche architecturale
Mon approche architecturale prend racine dans l’expérience. Dans un premier temps, j’établis un inventaire de ce qui caractérise le site étudié de façon méthodique, en procédant par un relevé des composantes de l’espace. Ainsi, ma démarche se fonde dans le déjà là et se développe par l’expérience du lieu. Ces éléments nourrissent l’idéation: le projet en émerge. Les collages, les maquettes et les mockup dessinent les lignes et montrent les contours du projet: le sens se dégage du cabinet de curiosités que constitue le site. Je découvre alors l’intervention qui fait sens. Cette intervention se veut en dialogue avec le site à l’étude et propulse la promeneuse dans une expérience nouvelle du lieu.
Capter le déjà là
La première étape de ma démarche architecturale en est une de collecte de données, soit des objets trouvés: des traces de la faune habitant les lieux, des spécimens de la flore environnante, des photos, des vidéos et des sons, etc. L’objectif est de constituer un cabinet d’artéfacts: ces éléments, donnant une appréciation du potentiel du territoire à l’étude, alimentent les interventions à venir. Ainsi, il importe d’arpenter physiquement le site, d’y marcher, de le contempler, d’en faire l’expérience. Celui-ci devient objet de désir: je m’y plonge dans une immersion totale, dans ce qui le qualifie, de près ou de loin. L’idée est de faire parler les textures, les couleurs, les odeurs, les sons, inhérents au paysage afin de m’en imprégner pleinement. L’aperception du site est ainsi la première manière de le connaître. Elle sous-tend mon expérience consciente du lieu.
Découverte
Dans un second lieu, il importe d’organiser les perceptions à travers le dessin, les collages et les maquettes. Ces outils permettent d’établir des repères dans l’espace in-formé. De cette façon, certains éléments s’imposent et sont mis en lumière. Du catalogue d’artéfacts, certains traits apparaissent comme porteurs de sens. Par exemple, les collages-tableaux servent à faire ressortir l’essentiel parmi la masse de photos et de textures récoltées. Aussi, la fabrication de maquettes à différentes échelles permet de mettre en relief la géométrie du lieu.
Dialogue
Ce catalogue une fois constitué alimente un dialogue qui lentement s’induit entre le lieu d’intervention et le projet et puis ensuite entre le projet, le lieu d’intervention et la personne qui y est. Le projet est ainsi engagé envers le territoire mais également envers la personne qui investit cet espace.